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MÉDIATIONS
&
projets de territoires

La RaieManta Cie s’inscrit dans le paysage culturel en rendant l’Art Vivant et l’expression du corps accessible à un large éventail de publics, grâce à ses initiatives de médiations. En mettant l’accent sur les résidences, les tournées et les projets ciblés en EAC et projet de territoires, la compagnie s’engage à enrichir l’expérience culturelle des habitants, leur permettant ainsi de découvrir la richesse des arts vivants. Ces initiatives offrent une opportunité précieuse pour chaque personne, de développer une appréciation durable et profonde des arts vivants.

Par le biais de ses actions, La RaieManta Cie s’engage activement pour encourager une nouvelle génération à valoriser et à soutenir les arts, oeuvrant ainsi à un imaginaire collectif sensible et inclusif. En permettant un accès direct et tangible à l’art, Lise Pauton et son équipe contribuent à démystifier les arts vivants et à les intégrer dans le quotidien de chacun.

PROJET DE TERRITOIRE – PROJETTE TA TERRE 

Conception : Lise PAUTON

Coordination et mise en oeuvre : Véronique RENEVIER

 

 

Le travail auprès des publics dans le cadre du patrimoine est un processus qui vise à impliquer les participants dans un dialogue actif avec l’histoire, la culture et les artistes professionnels de la compagnie. Les participants sont encouragés à explorer et à interpréter le patrimoine de manière personnelle et significative. Cela peut inclure des ateliers artistiques, des projets de recherches communautaires, ou des performances qui permettent aux individus de s’approprier leur héritage culturel. Ce processus de création amateur favorise non seulement une meilleure compréhension et appréciation du patrimoine, mais il renforce également le lien sensible qui relie tout un chacun.

PASSEPORT POUR L’ART – EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE METROPOLE DE TOULOUSE 

Conception : Lise PAUTON

Coordination et mise en oeuvre : Liya SEMENKOVA

 

La Mairie de Toulouse met en œuvre, depuis 2009, un dispositif d’Éducation Artistique et Culturelle, le « Passeport pour l’Art – Parcours Culturels Gratuits », dont l’objectif est de favoriser l’accès aux arts et à la culture pour les élèves de la Grande Section de Maternelle au CM2.

Projets déposés et retenus :

– LA POULE AU MUSEE en collaboration avec le Muséum de Toulouse.   – LA PHYSICAL COMEDY OU L’ART DE LA GRIMACE CORPORELLE

– LE LAC DES CIGNEAUX                                                                                     – SUR LES CHEMINS DE L’ECOLE                                                                     – MARELLE

INTRUSIONS ARTISTIQUES DE LA POULE NOIRE

 

Conception : Véronique Pauton

Coordination et artiste en intervention : Lise Pauton

Après avoir joué plus de 700 fois sur les scènes européennes, le personnage de la Poule Noire devient un concept en EAC.

La Poule Noire de par sa gestuelle qui fait langage du corps, elle accompagne la découverte de l’Art Vivant aux enfants au sein même de leur école. Découvrir une artiste professionnelle par son langage singulier, être invité à la rencontrer. Elle permet à l’élève de se projeter dans son imaginaire en accueillant les sensations qui le traversent.


La Poule est passée par là : 

Drôme provençale : Réauville / Montjoyer / Sauzet 

Ardèche : Balazuc / Uzer

Aveyron : Aubrac / Des Causses

Lise ou la polyphonie du geste

Autant le savoir, la beauté d’une contorsionniste tient peut-être à ce qu’elle traumatise son corps. Telle une sculpture, sa force tient avant tout dans sa forme, on pourrait dire ses formes. De manière exceptionnelle la contorsion met en valeur des quantité de sections du corps livré aux regards, en dépressions légères, disloqué , tordu, tendu et qui projette des ondulations infinies, jusqu’aux incurvations voluptueuses, d’une jambe ou d’une hanche pliée sous un torse écrasé au sol, d’un cou presque brisé, sur lequel flotte une longue chevelure …

Il faut s’attendre à tout d’une artiste ou d’un artiste qui pratique la contorsion. Cette puissance à mettre l’anormalité, la monstruosité, au niveau de la sublime beauté, c’est suffisamment exceptionnel pour être regardé avec une dose de voyeurisme.
Année après année, Lise Pauton, dite Lisou, ne cesse de porter au plus haut niveau de perfection son oeuvre de la contorsion. La concernant, il s’agit d’un travail artistique en constante évolution, de la Poule blanche à la Poule noire, du Fil des Torsions à Introspection, elle s’applique à faire de la contorsion un langage du corps qui exprime toutes les expressions et les sentiments. Par sa lumière de peau, par un muscle délicatement tendu avec une souplesse provocante parfois jusqu’à l’impudeur, elle exprime toutes ces déformations comme une autre forme de beauté.

Ce qui fait cirque chez elle, c’est sa manière de se mettre en équilibre, de chercher le point de rupture, celui qui peut provoquer une brisure intérieure, une blessure invisible. Son corps bascule dans la souffrance, elle peut à peine respirer, la contorsion est un exercice périlleux qu’il faut assumer jusqu’au bout.

Souvent le corps ramassé et ouvert laisse penser à une coquille de Botticelli ou de Rodin. Née en province, elle apprend à 4 ans de son grand père toutes les leçons de la contorsion et développe depuis la fin de ses études à Châtellerault un projet autour de cette discipline. Son parcours artistique va au delà de ses créations, notamment par sa rencontre avec nombre de photographes qui trouvent en elle, un sujet de création proche de la représentation sculpturale sublimée, elle est inspiration. Passionnée par la poésie et le mouvement l’Oulipo, elle s’engage dans une écriture poétique, les contraintes imposées par ce mouvement offrant à la contorsion une ouverture vers de nouvelles propositions et encourageant la création.
Son travail, véritable laboratoire, s’ouvre de plus en plus sur une représentation des tensions intérieures dans des mises en scène millimétrées où exultent les mouvements de contorsion à la limite de l’implosion de toutes les parties du corps.
Elle ne danse pas, mais son corps est chorégraphie, ses bras, ses jambes, ses hanches, son dos, son ventre, ses cheveux, sa tête, ses mains, tout bouge avec grâce et une belle musicalité, une interprétation sur différents modes pour une polyphonie du geste. Elle est libre et n’accepte rien qui pourrait venir entraver cette liberté. ll y a dans le corps de cette contorsionniste de la plus belle inspiration antique comme un signe de l’éternité, qui n’a de compte à rendre à quiconque .

«Ce corps couleuvre coule le long de lui même, transpirant l’oeuvre qu’il sculpte » Extrait texte RE-Flexion Lise Pauton

Jean-Pierre Marcos

BRÈVES - HORS LES MURS

 » Difficile à pratiquer, difficile aussi à regarder, la contorsion étonne ou dérange. Lise Pauton, jeune artiste formée à l’école de Châtellerault, relève le défi avec Au Fil des torsions, proposition étonnante de 35 minutes dont seule la résistance physique semble avoir limité la durée. Lovée sur un socle circulaire qui définit l’espace, elle est là, sous nos yeux, dans une présence tranquille. D’un point d’initiation déterminé, hanche, épaule, sternum, la question du chemin du mouvement dans le corps se pose à elle. « D’où ça part, par où ça passe, où ça va… ». Points  fixes et points mobiles se cherchent, le corps se déploie sans excès en laissant vibrer la matière. La modification corporelle se propage dans la lenteur d’un flux continu. La performance se fait oublier dans ce déploiement paisible du corps dans l’espace. De torsions en torsions inattendues, simultanées, ouvrant l’espace dans toutes les directions, la transformation s’opère comme une quête… jusqu’à la position finale debout.

Art de l’intime. En s’écartant de l’imagerie d’un corps rompu, contraint, que l’empathie a tendance à rendre douloureux autant qu’exceptionnel, Lise Pauton réussit à nous faire entrer dans une sensation vivante ( vivable ? ) et apprivoise nos peurs. Le travail du son répond au travail du corps ; Philip Glass n’est pas loin dans cette composition aux boucles incessantes. Espace restreint – sobriété du son – mouvement continu, la contorsion devient un art de l’intime cherchant ses marques loin du spectaculaire… Un texte écrit spécialement pour ce solo par Frédéric Forte, membre de l’Oulipo, fait résonner ce corps embarqué sur le chemin des possibles. « 

Odile Cougoule